OMPHALOS, terre crue, laine et dispositif sonore, 120 x 60 x 60 cm.

Pièce issu du projet " LE CREUX DES MURMURE " avec le soutient de la région Haut de France.

 

"L'eternel retour" rejoint la collection du F.R.A.C (fonds régional d'art contemporain)

 

Mon dessein est d’interroger le devenir de l’homme avec son milieu naturel et surtout confronter l’histoire progressiste de nos sociétés
avec les racines archaïques de nos peuples traditionnels, pour qui l’habitat naturel est le prolongement en chacun de nous.
Le choix du titre fait écho au livre de Mircea Eliade « le mythe de l’éternel retour » dont la lecture et les pensées de l’auteur ont résonné avec mes recherches graphiques pendant la conception de ce dessin.

« L’éternel retour » s’imposa dans la narration implicitement avec les autres éléments du dessin.
Chaque civilisation pendant son développement se questionne sur sa trajectoire et son geste paradigmatique ; sur ce qu’elle a laissé, perdu, ou refoulé.
L’homme au masque « tronc » debout sur les sillons de l’âge où le phallus en bois se trouve au centre du monde (nombril) nous invite à nous poser cette même question.
Le cycle des saisons, le sacré, le mythe du héros, le sacrifice et Mircea Eliade écrit « que tout sacrifice répète le sacrifice initial et coïncide avec lui ».

Voilà des mythes qui changent de visages mais conditionnent toujours nos sociétés contemporaines, que ce soit d’une historicité intime ou d’un contre temps historique imprégné d’une nostalgique du

retour périodique au temps mythique des origines.
La question est de savoir si nous sommes capables d’instaurer ou de restaurer un équilibre naturel des trois règnes : animal, végétal, minéral, ici symbolisés par le corail au centre du tableau.

 

Comité de sélection

Le CTA était composé de :

Dominique De Beir - artiste 
Estelle Francès - fondatrice de la fondation d’entreprise Francès 
Jean de Loisy - directeur de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris
Pascal Neveux - directeur du Frac Picardie
Pascale Pronnier - responsable des programmations artistiques au Fresnoy 
Dirk Snauwaert - directeur du WIELS à Bruxelles

Sur le banquette arrière de la voiture de mes parents, pendant que
le paysage défilait, monotone, une question revenait sans cesse à mon esprit : « quand je serai mort : est-ce que ce sera pour toujours ? ».
Puis, les mots « toujours » et « jamais » tournaient dans ma
tête comme s’attire ou se repousse les deux pôles d'un aimant...

Depuis je tente de conduire mon vaisseau vers le monde de lexpression,
pour sans cesse renouveler, ou échapper à cette idée de finitude.
Les différents passages de la lumière du studio photographique à l
obscurité du laboratoire, de l’objet identifié à la matière révélée, mais aussi, lors de mes études musicales, de la verticalité à lhorizontalité,
ne sont qu
un da capo sur mes premiers épanchements existentiels
de l
enfance. Ces polarités oscillent, vibrent à distance : à mes yeux elles émettent mais jamais ne sopposent car à mes yeux, le centre est un accord mouvant.

 

® droit adagp

Avec le soutient de la D.R.A.C Haut de France.